Vous avez déjà certainement entendu dire que l’intestin est notre deuxième cerveau, bon nombre d’ouvrage traite de ce sujet.
Le terme de « microbiote » revient souvent.
Qu’est-ce que le microbiote ?
Votre intestin se compose d’environ 100 000 milliard de bactéries et pèse entre 1 et 2 kilos. Ce petit monde est fondamental pour être en bonne santé. C’est cette culture gigantesque de bactéries que l’on nomme le microbiote. Il est composé de plusieurs espèces de bactérie mais aussi de champignons, de levures et même de virus. Il est important de savoir que le microbiote vie en « homéostasie » ce qui signifie un état d’équilibre, une forme de symbiose.
Découvrez un lien plus détaillé sur le Microbiote !
A quoi sert-il ce microbiote ?
Le microbiote est indispensable pour la digestion, il sert notamment à l’assimilation des minéraux, à la synthèse de certaines vitamines comme la vitamine K, la vitamine B12 ou la vitamine B8. Si votre microbiote n’est pas en forme, vous allez passer à côté ou en partie de tous ces éléments nutritifs indispensables à votre organisme. Pas de bon système immunitaire sans un microbiote en forme ! Les bactéries présentent dans votre intestin contribues à empêcher les corps pathogènes de le coloniser. C’est ce que l’on appelle « l’effet barrière ».
De la même façon le microbiote intervient au niveau du système hormonal, il faut savoir que c’est dans l’intestin que nous fabriquons 95% de la sérotonine, une hormone appelée « hormone du bonheur ». Elle a un effet bénéfique sur votre humeur et vos émotions. Les 5% restants sont fabriqués par votre cerveau. Cela peut finalement être l’une des causes d’un état émotionnel instable, voire de sauts d’humeurs incontrôlés.
Le microbiote intervient également sur votre système nerveux. La relation cerveau et système intestinal est faite par un nerf que l’on nomme le « nerf vague ». Un nerf d’une importance capitale car c’est celui-ci qui transmettra l’information de l’intestin à votre cerveau en cas d’ingestion d’un aliment toxique ou pathogène. C’est par ce même nerf que le cerveau enverra l’ordre de régurgiter un aliment dit poison que vous auriez absorbé. Comme nous le disions plus haut, l’intestin est notre deuxième cerveau.
À ce jour l’on estime qu’il y a environ 200 millions de neurones dans notre intestin. Le mirocrobiote est donc fondamental pour être en bonne santé. Le préserver, c’est se prémunir contre certaines maladies pathogènes, auto-immunes et dégénératives.
Pourquoi mon microbiote est-il en mauvais état ?
Il peut y avoir plusieurs raisons. La raison la plus répandue aujourd’hui est en relation avec ce que l’on nomme « le stress chronique » qui est aujourd’hui l’un des maux de notre société dite « moderne ». 47% des français estiment que leur travail est toujours ou souvent stressant. Un stress chronique va générer la sécrétion d’une hormone que l’on nomme le « cortisol » qui, présente de façon récurrente, désordonne votre corps. La cause infectieuse qui se produit lorsque vous êtes malade, c’est une des causes pouvant perturber votre microbiote.
Dans la série des best-of, nous allons aussi citer les antibiotiques. La plupart d’entre eux ont un effet à « spectre large » qui va traiter plusieurs éléments pathogènes à la fois. Cependant certains éléments sains de votre microbiote seront également touchés et parfois détruits. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut plus du tout consommer d’antibiotiques mais simplement qu’il faut en avoir une prise raisonnée ! Evitez l’automédication aux antibiotiques. Si vous pensez en avoir besoin, consultez votre médecinqui vous en prescrira la dose adaptée s’il estime cela nécessaire. Respectez la durée du traitement et ne la prolongez sous aucun prétexte. C’est bien connu, les antibiotiques ce n’est pas automatique !
L’alimentation à un rôle prépondérant dans votre santé et celle de votre microbiote, il faudra éviter certains aliments ennemis. Le premier de ces aliments c’est le gluten qui est une protéine que l’on trouve généralement en forte concentration dans les céréales et surtout dans les blés modernes génétiquement modifiés. Celui-ci est connu pour générer de la perméabilité intestinal et donc de rendre votre intestin poreux.Votre sensibilité au gluten peut différer selon votre tolérance, certaines personnes sont extrêmement sensibles au gluten d’autres au contraire vont le tolérer. La majorité des personnes sont entre ces deux cas de figures, c’est-à-dire qu’ils peuvent en consommer et c’est là qu’est le danger. L’on donnera le terme de pathologie silencieuse. Le gluten abîme votre intestin mais vous ne vous en rendez pas compte, c’est le « syndrome de la pièce qui pue ». Si vous vous êtes accommodés des gaz intempestifs qui vous compriment l’estomac et les intestins, sachez que ce n’est pas « normal ». J’écrirais un article sur le gluten car il y a beaucoup à dire sur le sujet.
Un autre aliment est connu pour abîmer le microbiote, c’est le sucre. Les produits sucrés permettent la prolifération des mauvaises bactéries, en général il agit comme « carburant à mauvaises bactéries » et donc cela peut faire en sorte que les bonnes bactéries deviennent minoritaires.
L’alcool est aussi connu pour être un ennemi du microbiote, il faut le consommer avec modération. Évitez la consommation chronique pour tout un tas de raison dont vous avez déjà connaissance. J’écrirais également un article sur l’alcool et la santé.
Bien-sûr la surconsommation de médicaments est aussi délétère pour votre flore intestinale. Les médicaments sont des composés actifs qui vont modifier certains paramètres de votre corps. Suivez les recommandations de votre médecin et n’en consommez pas à outrance. Comme pour les antibiotiques évitez l’automédication.
Et enfin, attention à l’alimentation dite « industrielle » dans laquelle vous trouverez énormément d’additifs. Exemple : « E » suivi d’un nombre qui vont avoir des effets négatifs sur votre santé et celle de votre intestin.
Que faire concrètement ?
Premièrement, évitez le gluten, c’est un point important. Faites le test, régulez-en votre consommation. Évitez de consommer du pain, des pâtes et en règle générale toute forme de blé pendant une semaine vous verrez rapidement la différence. Je parie que cela s’accompagnera d’une perte de gras, que du bonheur non ? Vous souhaitez aller plus loin, découvrez cet article sur l’association du gluten et du microbiote.
De la même façon réduisez également votre consommation de céréales qui sont généralement très glucidiques donc très riches en sucre. Ne les supprimez pas totalement car elles apportent une bonne source de fibres. Consommez davantage de fruits, légumes et oléagineux pour garder un apport en fibres alimentaires. Je vous conseille d’éviter également tous les produits trop sucrés, types pâtisseries, bonbons, soda, etc.
Tout naturellement, vous éviterez la malbouffe, je parle des fast-food et autres produits hautement technologiques et industriels.
Que puis-je consommer pour améliorer et préserver l’état général de mon microbiote ?
Dirigez-vous au maximum vers les produits naturels. Mangez beaucoup de fruits et légumes d’origine biologique (attention aux pesticides !) qui sont des aliments riches en fibres et en éléments qui vont préserver votre flore intestinale. Concentrez-vous sur les végétaux frais et cuits à la vapeur douce.
Vous pouvez également donner « à manger », à votre microbiote avec des aliments riches en probiotiques, il vous faudra consommer de temps à autres des aliments fermentés qui contiennent de bonnes bactéries et qui vont venir enrichir et « nourrir » votre microbiote.
Cela aura un effet vraiment très positif sur votre intestin. Parmi ces aliments nous retrouverons : la choucroute qui est du chou fermenté mais aussi les boissons fermentées comme le kombucha (thé fermenté) ou encore le kéfir de fruits. Ajoutez également de bonnes épices biologiques dans votre alimentation comme le curcuma et la cannelle qui vont promouvoir la bonne santé de votre flore intestinale. Vous désirez en savoir plus sur le kombucha ou élaborer votre propre kéfir.
POUR EN SAVOIR PLUS SUR LA SANTÉ ET LES INTESTINS
Description du livre :
Giulia Enders, jeune doctorante et nouvelle star allemande de la médecine, rend ici compte des dernières découvertes sur un organe sous-estimé. Elle explique le rôle que jouent notre “deuxième cerveau” et son microbiote (l’ensemble des organismes l’habitant) dans des problèmes tels que le surpoids, la dépression, la maladie de Parkinson, les allergies…
Illustré avec beaucoup d’humour par la sœur de l’auteur, cet essai fait l’éloge d’un organe relégué dans le coin tabou de notre conscience. Avec enthousiasme, Giulia Enders invite à changer de comportement alimentaire, à éviter certains médicaments et à appliquer quelques règles très concrètes pour faire du bien à son ventre.
Véritable phénomène de librairie, Le Charme discret de l’intestin s’est vendu à plus d’un million exemplaires en Allemagne et sera publié dans plus de trente pays.